Temptation Crepuscule
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 rencontre glaciale et etrange (nathan)

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Leah Clearwater

Leah Clearwater


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MessageSujet: rencontre glaciale et etrange (nathan)   rencontre glaciale et etrange (nathan) Icon_minitimeDim 13 Sep - 15:17

Ce fut à contrecoeur que Leah fut tirée de son lit. Ses rondes étaient épuisantes et la veille était une des rares soirées ou elle avait pu se reposer. Elle n’avait aucune patrouille à faire et en avait profité pour se coucher très tôt rattraper ses heures de sommeil perdues.
Malheureusement son frère lui avait annoncé une superbe nouvelle ! Elle allait avoir la chance de l’accompagner elle ne savait trop où le lendemain matin. Mais avant cela il avait quelque chose à faire ou quelqu’un à voir à Forks. Il était donc convenu qu’elle le rejoindrait là-bas à neuf heures et demies du matin. Elle avait accepté, sans trop avoir réfléchi. Elle avait préparé le réveil pour huit heures, le temps qu’elle se prépare, qu’elle petit déjeune et qu’elle arrive à Forks.

Lorsque le réveil sonna elle se demanda qui était le ou la crétine qui l’appelait sur son portable à une telle heure. Sortant un peu plus de sa somnolence, elle se rendit compte que ce n’était pas un appel, mais son réveil qui sonnait ! Irritée par cette sonnerie énervante (toutes les sonneries qui devaient la réveiller devenaient irritante, combien même elles étaient belles).
Elle se leva, la sonnerie devenant de plus en plus forte commencer à être encore plus énervante, se mit debout et s’avança tant bien que mal vers son portable qui était à l’autre bout de sa chambre. Fatiguée malgré ses dix heures de sommeil elle marchait à peine droit et failli se cogner contre la porte de sa chambre en se dirigeant vers la salle de bain après avoir éteint le réveil. Elle était maintenant en colère non seulement contre son réveil mais contre Seth et elle-même. Pourquoi avait-elle été si débile pour accepter d’accompagner son frère ? Elle ne savait même pas où est ce qu’ils étaient censés aller !

Le zombie prit sa toilette, histoire de se réveiller un peu plus et se dirigea ensuite droit vers la cuisine. Elle avait une de ces faims ! Encore un inconvénient à être une louve en plus d’avoir à se contenter de vivre comme des sangsues, c'est-à-dire sans dormir ou très peu : La faim. Son ventre était toujours creux et mangeait dix fois plus qu’un être normalement constitué !
Une fois rassasiée et ses pensées plus claires elle constata que son frère était déjà partit, depuis un bon bout de temps d’après sa mère. Leah se demandait comment est ce qu’il faisait pour aimer les rondes et pouvoir se lever tôt alors qu’il était censé être fatigué comme elle. Il n’était pas normal. Elle espérait que plus tard dans le temps les patrouilles se feraient moins souvent, elle n’en pouvait plus.

Comme il lui restait encore un peu de temps avant de s’en aller elle s’occupa un peu. Maintenant elle n’était plus en colère au moins, c’était une bonne chose déjà. Elle avait arrêté de grogner et de râler depuis quelques minutes déjà.

Vers les neuf heures elle se prépara à s’en aller. Elle enfila ses chaussures, ne prit pas la peine de prendre de vestes, elle aurait trop chaud, et hurla pour qui l’entendrait qu’elle s’en allait. Sur ce elle ouvrit la porte et partit.

Si elle arriva avec un peu d’avance à l’heure du rendez-vous ce n’était pas une raison pour que son frère soit en retard ! Cela faisait maintenant plus de vingt minutes qu’elle attendait, comme une cruche plantée en plein milieu du trottoir. Les passants devaient se demander quelle mouche l’avait piquée pour rester ainsi en débardeur alors que la température à l’extérieur ne permettait pas vraiment de se permettre de s’habiller de façon aussi déshabillée.
Il était maintenant dix heures moins dix et son frère ne pointait toujours pas le bout de son nez.

Pensant qu’elle avait déjà assez attendu comme cela, elle prit son portable et envoya un message à Seth. « Je sais pas ce que tu fais mais j’en ai ras le bol de t’attendre, je vais au bar, rejoins moi là-bas mais si dans une heure tu n’arrives pas je m’en vais. A plus »
Joignant le geste à la parole elle se dirigea vers le bar. En plus elle commençait à avoir faim, elle en profiterait donc pour manger.
La jeune fille ouvrit la porte du café et y entra. L’odeur de nourriture qui s’y dégageait lui donnait encore plus faim. Elle nota qu’une petite table était vide à côté des fenêtres, ce qui était pratique pour que son frère puisse tout de suite la repérer. Elle s’y installa et attendit, perdue dans ses pensées. Elle tenta tout d’abord de ne pas penser à son estomac qui se plaignait, elle avait pris son petit déjeuné il n’y a pas très longtemps, mais cet estomac se mit à crier famine et des gargouillis s’en échappait.
Leah n’eut pas d’autre choix que d’aller obéir à son ventre. Elle s’approcha du comptoir et attendit que les serveurs aient finis de servir les autres clients. Elle commença à réfléchir sur ce qu’elle allait acheter. Elle ouvrit son porte-monnaie et vérifia si elle avait assez d’argent sur elle. Chanceuse comme elle était la jeune adulte ne trouva qu’une quelques pièces, quatre dollars en tout. Elle n’avait pas assez pour gâter son ventre, même pas pour le rassasier. Elle devrait se contenter du peu qu’elle pouvait s’acheter et devrait couvrir les bruits de son estomac qui grognait.
Poussant un soupir elle décida de s’offrir un verre de jus d’orange et le plus gros sandwich qu’elle pourrait payer. Ce ne serait pas suffisant mais elle n’avait pas le choix. Quelle idiote elle avait été d’oublier de prendre plus d’argent avec elle !

Elle attendait toujours, râlant et pestant et injuriant tout ce qu’elle pouvait mentalement que son attention fût attirée par un jeune homme. Il avait le physique d’un homme d’une vingtaine d’année, plutôt grand. Ses cheveux noirs étaient mal coiffés et semblaient négligés. Si son visage était plutôt agréable ce n’était pas lui qui attira l’attention de Leah. Ses yeux bleus étaient froids et durs comme de la glace et il semblait de mauvaise humeur.

La Quileute se rappela soudain une chose qu’elle avait lu dans les pensées d’Emmy une fois, elle ne se souvenait plus trop quand, sur le fait que celle-ci avait rencontré un jeune homme dont la froideur pouvait égaler celle de Leah. Cette pensée était restée dans un coin de sa tête parce qu’elle parlait de Leah et la jeune fille avait été plus intéressée d’écouter. Si Emmy n’avait pas mentionné son prénom, la louve n’aurait jamais fait attention à cette pensée. Mais si elle savait qu’un personne dans le lycée d’Emmy était insociable et froide, rien de prouvait que l’homme qui se trouvait dans le bar et qui y travaillait certainement n’était qu’une seule et même personne avec l’adolescent qu’Emmy avait rencontré. Dans tous les cas, il avait attiré sa curiosité.

Leah venait de trouver une personne à peu près comme elle, si elle en croyait les pensées de sa camarade de meute. Si c’était vraiment le cas, qu’est ce qui a bien pu lui arriver pour que ce jeune homme se retrouve dans cet état ? Des problèmes ? La perte d’un Etre cher ?
De toute façon, quel que soit le problème, les conséquences étaient les même qu’avec Leah. A moins qu’il ne soit ainsi de nature et qu’il ne s’était rien passé. La seule chose pour savoir était d’engager une discussion mais ni son caractère ni celui du jeune homme probablement ne le permettait. Elle était trop insociable pour cela et si jamais l’apparence du garçon correspondait à la réalité, il était inutile de penser à une quelconque discussion joyeuse, si jamais discussion il y avait. Déjà avec une personne normale, Leah n’arrivait pas à avoir une conversation normale, ou au moins sans qu’elle ne tourne au vinaigre. Leah se mettait à râler rapidement, elle était froide et aimait agacer les gens. Si jamais elle commençait à parler avec cet inconnu, avec toute sa volonté elle arriverait à avoir une conversation tout sauf joyeuse, aimable, amicale ou polie. En gros, ce n’était pas la peine de rêver. De plus, ce n’était pas dans sa nature d’aller vers les gens et se mettre à papoter joyeusement comme s’ils s’étaient connus toute leur vie. Avec les personnes qu’elle connaissait depuis la nuit des temps elle ne pouvait pas parler gaiement, poliment et rire avec eux, alors avec un inconnu, ce n’était même pas la peine d’y penser.

Pourtant, si elle analysait un tant soit peu ses pensées, elle remarquerait que depuis qu’elle avait remarqué cette personne elle n’avait pas arrêté d’imaginer une conversation avec lui et la façon dont elle tournerait. Normalement, elle ne faisait jamais ça. Quand elle ne voulait pas parler à quelqu’un elle ne lui parlait pas, et s’il insistait elle se mettait vite à se comporter comme un iceberg ou à trouver des choses à dire pour l’agacer ou le contrarier. Elle se montrerait aussi cynique et amère. Mais jamais elle ne s’amusait à imaginer comment la discussion pourrait tourner et regretter un tant soit peu qu’elle puisse tourner mal. Depuis tout à l’heure elle avait inclus le fait qu’elle lui parlerait dans ses pensées. Une partie d’elle avait envie d’aller engager une conversation avec cette personne. C’était le monde à l’envers ! Affolée, Leah se demanda ce qui pouvait bien lui arriver. La faim, la fatigue peut-être ? Non, c’était impossible. Il fallait qu’elle se calme. Elle inspira à fond puis expira. Tout à coup elle allait mieux.

D’un autre côté, il n’y avait eu que cette toute petite partie d’elle-même qui s’était légèrement emballée, tout le reste avait agi comme elle réagissait habituellement. Elle s’en fichait totalement de lui parler, elle n’en avait pas envie et pensait que cela la barberait. Pourquoi allait-elle s’encombrer à essayer de faire plaisir ou se montrer agréable, elle n’avait pas envie d’adresser la parole aux gens et si elle le faisait elle ne pourrait pas s’empêcher de se montrer désagréable. Alors pourquoi aller engager une conversation si c’était pour s’ennuyer ou se montrer déplaisante ? Il valait mieux ne rien dire, laisser les autres faire ce qu’ils voulaient et attaquer ceux qui étaient doués d’assez d’audace pour s’approcher d’elle.

Entre temps, le garçon avait eu le temps de disparaître de son champ de vision. A ce moment, elle ne sentait plus aucune envie d’aller lui parler ni aucune curiosité à en savoir plus sur lui. Mais cette totale indifférence fut en partie soufflée en un instant lorsqu’elle le revit. Il était toujours pareil. Mais pourquoi semblait-il être si froid et taciturne ? Il fallait qu’elle le sache. Elle devait aller vers lui. Mais pour lui dire quoi ? Arriver comme une fleur et lui dire d’un ton énergique et joyeux :

« Salut, je t’observe depuis un bon bout de temps, je n’ai même pas remarqué que des gens m’avaient parlé pour me demander ce que je voulais acheter, ou si je n’avais pas du feu ou un peu de monnaie sur des billets, parce que tu m’intrigues ! Je te trouve froid, comme moi, et je voulais te demander si tu avais des raisons de l’être, aurais-tu des problèmes ? Je veux savoir ce qui t’est arrivé dans ton passé. Je voudrais tout connaître de toi et de ton histoire pour étudier ta psychologie. Non non ne te méprend pas, je ne suis pas psy et je ne veux surtout pas l’être, enfin, pas avant de t’avoir croisé. Maintenant je suis devenue folle et je m’intéresse à la psychologie. Depuis combien de temps ? Oh, cinq minutes peut-être. Et je ne m’intéresse qu’à ta psychologie, les autres je n’en aie rien à faire. Alors ç te dirait de tout me raconter sur toi pour que je puisse t’étudier ? On ne se connaît pas, je ne t’ai jamais vu et je ne veux pas faire ça pour t’aider, juste pour t’étudier et savoir si tu es vraiment comme moi. En fait tu vois, je sortais avec quelqu’un, je l’adorais, et quand ma cousine l’a vu il s’est imprégné d’elle. Ah oui, il faut que tu saches qu’on est des loups-garous. Donc il est partit avec elle, m’a laissé tombé comme une vieille chaussette usée et depuis j’en veux à tout le monde et j’ai un sale caractère. Ça ne se voit pas mais si si, je t’assure que je suis très froide, un véritable iceberg, et cynique et méchante, j’adore martyriser les gens, les contrarier les agacer et râler.»

Là un grand sourire se dessinerait sur ses lèvres et elle n’aurait pas à attendre sa réponse, il serait déjà parti en courant, ou bien il aurait appelé l’hôpital psychiatrique, au choix.

Alors, fallait-il ou non qu’elle aille lui parler ? Elle était très partagé et commençait à en souffrir. Elle avait très envie d’aller le voir et en même temps pas du tout. Ses jambes voulaient la porter et s’en aller de leurs côté mais le cerveau les arrêtaient, ou bien c’était le contraire, aucune idée.

Elle était donc totalement absorbée par les contradictions de son esprit et par tenter de trouver une solution et ne faisait plus attention à rien. Un barman lui demanda à plusieurs reprises si elle voulait quelque chose. N’ayant pas obtenu de réponse après s’être énervé il laissa tomber. Une dame lui demanda si elle n’avait pas du feu, là non plus aucune réponse. Elle ne semblait pas les avoir entendu. Suite à ces réflexions, elle avait l’air encore plus maussade et de mauvaise humeur. Elle devait ruminer quelque pensée sombre dans sa tête. Ou bien était-elle folle, on la voyait faire de temps à autres quelques grimaces, elle fronçait les sourcils. Parfois elle semblait en colère contre quelque chose d’invisible. Elle ne bougeait presque pas et était totalement déconnectée du monde.

Cela faisait un plus de cinq minutes qu’elle réfléchissait et semblait autre part. Un employé du bar vint la voir et décida de prendre les choses en main, par soucis d’un bon travail ou par stupidité. Il la tira de ses rêveries en disant d’un ton qui se voulait un ton de bon employé qui faisait bien son travail. Sévère et les lèvres pincées et un balai à la main, il l’aborda :

-Mademoiselle, si vous n’avez pas l’intention de consommer quelque chose je vous prie de vous en aller, vous perturbez l…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle le coupa d’un ton sec, glacial et d’un regard noir et cynique :

-Déjà, j’ai l’intention d’acheter quelque chose sinon je n’aurais pas pris la peine d’entrer dans ce bar et m’adosser au comptoir le nez dans les boissons et les sandwiches. Mais je ne vous en veux pas, si vous aviez été un tant soit peu intelligent vous ne seriez pas simplement chargé du nettoyage, au moins de cette façon vous ne pouvez pas embêter et ennuyer les gens comme vous me le faites sinon ce bar n’aurait plus eu de clientèle. Alors estimez-vous heureux, votre travail à des avantages. Ensuite, ce que je fais ou pas ne sont pas vos affaires.

Sur ce, elle fit demi-tour, énervée et alla à l’autre bout du comptoir, laissant l’employé le loisir de digérer ces paroles. Elle marchait encore lorsqu’en se retournant elle vit l’homme avec qui elle avait été désagréable la fixer d’un air mauvais et foncer vers elle en soufflant comme un buffle. Mais qu’avait-elle fait pour mériter ça ? Dorénavant, penser était-il devenu interdit ? Elle espérait juste que cet idiot n’allait pas alerté tout le reste du personnel et les clients. Ce n’était pas une attraction de foire non plus ! Et s’il alertait quelqu’un, elle pourrait se faire virer du bar, ou au moins se faire disputer, et aucune de ces deux options ne lui serait agréable, quoique, en y repensant, elle ne raterait rien si elle se faisait virer, ça lui permettrait au moins de ne plus voir ce crétin. Décidant de s’éloigner un peu plus pour pouvoir se cacher, elle se décala un peu vers sa droite en longeant le comptoir et fixant à la fois l’employé fou de rage, vers la gauche. De cette manière elle ne voyait pas les obstacles qui se dressaient à sa droite, notamment le jeune homme qu’elle avait observé un peu plus tôt, et sursauta légèrement en se cognant contre lui. Il n’était pas censé y avoir de mur par là. Elle se retourna et fut surprise de voir le jeune homme derrière elle. Elle n’eut pas le temps de s’excuser, même n’importe comment, que l’autre homme l’avait rattrapé et se mettait à crier toute sortes de choses qu’elle ne prenait pas la peine d’écouter. Elle en avait marre, et Seth ne lui avait toujours pas répondu, alors son premier souci n’était sûrement pas ce casse pied. Elle resta néanmoins à la même place, se demandant comment le jeune homme brun allait réagir.
Au moins cet incident avait de bons avantages, elle n’avait plus à se casser la tête pour savoir à quelle partie d’elle-même elle obéirait.
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Nathan Turner

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MessageSujet: Re: rencontre glaciale et etrange (nathan)   rencontre glaciale et etrange (nathan) Icon_minitimeVen 9 Oct - 20:29

  • Une main jaillit de sous une pile de couverture venant s'écraser sur une boite noire qui depuis deux minutes déjà montrait son agonie en criant comme un damné. Le bruit s'arrêta et la main disparu alors qu'un grognement de colère se fit entendre. Une forme remua sous les couvertures qui furent soudain éjectées sur le sol découvrant un jeune homme tout juste éveillé.

    Nous étions samedi, jour bénit des adolescents normaux qui pouvaient ainsi profiter d'une matinée de sommeil. Un jour bénit pour les autres, un jour de boulot pour Nathan. Son réveil venait de sonner et affichait à présent les 5h30. Soupirant, le jeune homme se redressa sur son lit et jeta un rapide coup d'œil par la fenêtre. La nuit était toujours présente, couvrant le ciel de son rideau noir empêchant pour un temps encore, à la lumière de venir étendre son pouvoir.
    Nat' demeura immobile un instant à observer cet abysse sans fin avant de se lever. Ramassant ses couvertures gisant au sol il refit rapidement son lit avant de tirer de son armoire un jean, un tee-shirt noir et son pull favori parfait pour les journées éternellement froides de Forks.
    Se trainant jusque dans la salle de bain Nathan se déshabilla et actionna l'eau profitant de ce moment bénit pour terminer de se réveiller et faire le point sur sa journée. Il devait arriver au travail pour les 7h afin de s'occuper de l'ouverture puis profiterait de sa pause du midi pour retourner chez lui et s'occuper de ses sœurs et de sa mère. Il devrait ensuite repartir pour une 1h30 et assurer toute l'après-midi puis toute la soirée. Nathan soupira à cette pensée avant d'arrêter l'eau et de sortir de la douche. S'habillant il prit ensuite, pour la première fois depuis des semaines, le temps de s'observer dans la glace. Un sursaut léger anima son corps lorsqu'il remarqua ses traits tirés, son regard vide et ce rictus résigné qui déforma ses lèvres d'une grimace hideuse. Avait-il changé au point qu'il ne parvenait plus à se reconnaitre ? Qui était cet étranger aux yeux si vides ? Où était passé ce sourire, cette joie de vivre naturel qui animait sa vie d'un soleil pratiquement constant ? Nathan soupira et ses doigts se serrèrent brutalement autour du rebord du lavabo. Il prenait soudain conscience que sa vie avait radicalement changé et combien passer ses jours à broyer du noir l'épuisait. Néanmoins, la perspective d'entrevoir un changement dans son existence lui paraissait fou, non envisageable. Après tout, que pourrait-il changer ? Sa mère était une véritable loque, se trainant matin et soir dans son fauteuil bien trop occupé à regarder le spectacle du ciel éternellement gris de Forks et à regretter sa vie d'avant plutôt que chercher à tirer ses enfants de la panade. Quand à ses sœurs... Aucune d'elles n'étaient en capacité de travailler et là plus âgé présentait déjà des signes de mal-être.
    Nathan secoua la tête, passa une main dans ses cheveux essayant ainsi de les domestiquer, renonça puis sortit de la salle de bain avant de dévaler les escaliers en toute hâte.

    Sa mère se trouvait déjà là. Confortablement installée dans son fauteuil le regard tournée vers la pluie fine qui s'abattait sans bruit contre la fenêtre.
    Nathan s'arrêta et son regard demeura longtemps perdu dans les boucles emmêlées de sa mère. Elle avait vieillit, du blanc remplaçait à présent le blond d'autrefois et Nathan percevait à présent, quelques rides au coin de ses yeux. Un fleur fanée, voilà ce qu'elle était et Nat s'en voulu soudain de la laisser s'abimer ainsi sans chercher à l'en empêcher. Il devait bien rester quelque chose dans ce corps fatigué non ? Son sourire ne s'était peut-être pas à jamais tari et peut-être que son rire finirait-il par carillonner de nouveau ? Nathan frémit et il retomba soudainement en enfance et une envie brutale de se jeter dans les bras de sa mère se fit sentir. Se fut à cet instant précis qu'elle tourna la tête en sa direction. Son regard bleu rencontra alors son jumeau et Nathan en fut épinglé sur place. Incapable de bouger il avala difficilement sa salive alors que sa mère refusait de lâcher prise.

    «Qui a-t-il ?»

    S'entendit-il demander d'une voix cependant trop faible et hésitante pour qu'il ne se reconnaisse en elle. Mais bon sang, comment ça mère s'y prenait t-elle pour lui faire perdre ainsi ses moyens ?

    «Rien, je t'observais voilà tout.»

    Répondit-elle d'une voix tranquille avant que ses bras ne se tendent en sa direction. Nathan hésita un instant, posa son regard sur ses long doigts fins si semblable aux siens avant de s'avancer timidement. Cela faisait si longtemps qu'il ne c'était approché d'elle, qu'il ne l'avait pas aimé comme un fils doit aimé sa mère que son corps semblait avoir perdu l'habitude de la douceur. Raide comme un i, il s'accroupit près d'elle alors que les doigts blancs de sa mère s'enfonçaient dans son épaisse chevelure. Caresse si douce que Nathan ne pu qu'être surpris par tant de douceur et il ne le fut qu'un peu plus lorsque sa mère l'attira contre elle. Nathan se sentit alors fondre et, si son corps demeura aussi raide que du bois son regard lui, se teinta d'une lumière chaude et douce. Fermant les yeux, il resta un instant ainsi avant de se redresser et de déposer un baiser sur son front délicat redevenant ainsi le fils protecteur mais distant qui gardait un œil sur sa famille sans pour autant s'impliquer plus sérieusement. Sa mère, elle aussi retrouva son masque habituelle, et son regard quitta le visage de son fils pour se poser sur la fenêtre qu'elle ne quitta plus jusqu'à sa sortit. Alors seulement, son regard se porta sur la porte et l'ombre d'un regret traversa ses yeux bleutés.


    Nathan n'avait pas confiance des remords de sa mère, comme il ignorait son désir ardent de remonter la pente et de voir apparaître le soleil dans son ciel. Il ne comprenait pas, ne voyait pas les efforts silencieux chaque jour qu'elle produisait et combien il fut difficile pour elle de le prendre aujourd'hui dans ses bras. Elle essayait réellement, cependant son courage c'était étouffé avec le temps passant d'état de flamme à celle de braise, braise qu'il était bien difficile de ranimer à présent.
    Si seulement Nathan avait eu conscience de tout cela, peut-être serait-il en mesure de l'aider, de lui donner ce souffle vitale qui lui permettrait de recouvrer force et courage et de déployer de nouveau ses ailes ?
    Espoir, tel était le mot qui agita l'esprit de sa mère alors que Nathan lui n'espérait plus depuis longtemps. L'espoir ne servait à rien pensait-il, seul les actes comptaient, espérer était un mot réservé aux faibles d'esprit, aux lâches. Lui, n'avait plus le droit de se comporter comme un lâche...

    Il avait rejoint l'aube. Les mains dans les poches et le regard perdu il s'arrêta après s'être éloigné de sa modeste maison. Tant de pensées agitaient à présent son esprit et il ne cessait de voir encore et encore le visage flétrit de sa mère. Pour la première fois il avait vu sa vieillesse, pour la première il avait réellement prit conscience de sa fragilité, de son désespoir. Sa mère était perdu et Nathan avait désormais le devoir de la protéger. Petite femme délicate à la peau qui lui paraissait aussi fragile et friable que du parchemin. Il avait eu si peur de la froisser en la touchant, si peur qu'il n'avait pas oser la prendre dans ses bras et la couvrir de baiser. Son cœur ne c'était d'ailleurs point accéléré à son contact et il c'était contenter de répondre à ses désirs sans pour autant ressentir un attachement réel, un besoin d'affection comme petit il en aurait ressentit un. Son cœur devenait donc si froid ? N'était-il pas affreux de ne ressentir aucune émotion si ce n'est une étrange indifférence lorsque l'on serrait sa mère contre soi pour la première fois depuis des mois ? Mais alors, comment faire, comment la protéger s'il n'était plus capable de l'aimer comme avant ? Comment l'aider à s'en sortir alors qu'il n'avait plus aucune confiance en elle ?
    Quelque chose se déchira une fois de plus en Nathan et ce dernier ressentit une vive douleur au niveau de son ventre comme si ses entrailles venaient de se séparer en deux. Choc violent qui le ramena à la réalité. Il se trouvait au cœur de Forks, arrêté au milieu du chemin à contempler le bitume d'un air absent sans même se rendre compte de la pluie qui glissait rapidement sur sa peau de nacre. Secouant la tête il se reprit et continua son chemin sans faire attention aux regards des rares passants qui l'avaient contemplés avec curiosité. Tout le monde le connaissait ici et les rumeurs allaient bon vent vous pensez bien aussi, il était rare de ne pas entendre un habitant prononcer d'une voix désolée : «pauvre gosse, il est fou.»
    Si seulement, oui Nathan aurait aimé être fou, que la folie le protège de ses soucis lui donnant l'opportunité merveilleuse de se cacher derrière une innocence enfantine. Oh oui ! Cela aurait été si bon cependant, Nathan n'était pas fou bien au contraire, juste lucide, trop peut-être enfin...

    Nathan redressa la tête. Il venait d'arriver au bar. Consultant sa montre il remarqua avec soulagement que tous ses chamboulements ne l'avait pas mis en retard. C'est lui qui s'occupait de l'ouverture cette semaine et sa patronne avait désormais suffisamment confiance pour lui laisser gérer le bar si bien qu'elle n'arriverait qu'à 10h cette semaine moyennant pour Nathan une augmentation de salaire non négligeable.
    Prenant ses clefs, Nat souleva l'épaisse grille qui protégeait la porte de toute intrusion et trouva la chaleur réconfortante de l'endroit. Un bref soupir de soulagement se fit entendre alors qu'il abandonnait son pull à l'arrière du bar découvrant ses bras neigeux aux muscles nerveux. Il faisait bon de se retrouver ici, ainsi Nathan pouvait s'occuper l'esprit sans songer aux soucis de sa mère et de sa famille. Seul comptait le travail, gérer les clients et tout faire pour que sa patronne soit contente de lui. Chose peu difficile d'ailleurs car cette dernière l'appréciait plus qu'elle ne le devrait, l'observant parfois avec espoir comme si elle espérait quelque chose venant de lui. Hélas rien ne venait jamais si ce n'est cette politesse exquise dont il faisait preuve. Rien de plus et jamais elle ne se permit un quelconque geste tant les yeux glaciales du jeune homme l'impressionnait parfois.
    Nathan c'était mit au travail. Allumant tout d'abord la radio il choisit une fréquence au hasard et laissa résonner dans la pièce une musique entraînante et agréable à l'écoute. Il s'activa ensuite, enlevant les chaises retournés sur les tables avant d'aller faire le compte de la caisse de la journée précédente qu'il nota ensuite soigneusement sur un papier. Organisé et rapide il ne fut dont aucunement prit au dépourvu lorsque les premiers clients arrivèrent. Des habitués qui venaient chaque jour prendre leur petit déjeuner ici avant de s'en aller au travail. Comme chaque jour ils saluèrent Nathan et comme chaque jour ce dernier le leur rendit affichant un sourire agréable, sourire de façade qu'il n'utilisait cependant que pour son boulot. S'occupant de les servir il préféra ouvrir un bouquin en attendant plutôt que de permettre à ses sombres pensées de revenir le hanter que trop rapidement. Curieusement, cela fonctionna et les 8 heures sonnèrent sans que Nathan ne se soit encore montré à moitié dépressif. Son collègue arriva et ils se saluèrent brièvement . Thomas, tel était le nom de son compagnon de travail. Un rustre, mauvais et de plus jaloux de la place qu'occupait Nathan aux yeux de leur charmante patronne. De plus, Nathan allait recevoir une augmentation ce qui ne faisait que nourrir un peu plus la haine de Thomas envers lui. Enfin, Nathan avait l'habitude et il ne craignait en rien les regard furibond que les envoyait parfois son coéquipier. Après tout, que devrait-il craindre ? Ce jeune homme était battit comme une crevette dont il possédait d'ailleurs le cerveau. Entre autre, Nathan n'avait que du mépris pour lui tout comme il savait que Thomas le craignait plus qu'autre chose et qu'il n'attenterait rien contre sa personne.
    Il ne fit donc pas attention à ses agissements et continua son petit train, train s'occupant de quelques nouveaux clients avant de passer le relais à son collègue qui s'occupait de les servir.

    Les 9h venait de s'afficher à la montre de Nathan lorsqu'elle entra.
    Nathan ne prêta tout d'abord aucune attention à elle occupé à rendre la monnaie à deux personnes avant d'aller prendre la commande à trois autres cependant, il sentit bientôt un regard peser sur lui. Il parcouru plusieurs fois la sale du regard avant de la remarquer. Accoudée au comptoir la jeune inconnue semblait attendre je ne sais quoi et Nathan fut de suite intrigué par son comportement. Elle avait l'air si... Résignée, si triste et à la fois en colère que Nathan en fut presque désarçonné.
    Cette fille... Ses expressions étaient si semblables aux siennes et sa souffrance paraissait si profonde, si encrée en elle qu'il en éprouva un étrange pincement au cœur. Une réaction stupide certes mais une réaction tout de même ce qui le surprit lui qui d'habitude se montrait si distant et insensible.
    Secoué et perturbé Nathan retourna à sa besogne sans plus se soucier de l'inconnue dont le regard persistant lui brûlait le dos.

    Notre beau brun servait une jeune et charmante jeune femme quand l'incident se produisit. Thomas, brute sans aucun sens de la diplomatie s'approchant de l'inconnu un air sévère inscrit sur le visage. Nathan les observât du coin de l'œil cependant il se reteint d'agir préférant attendre de voir comment l'histoire allait tourner. Très vite la jeune femme répondit, une réponse qui ne parût pas plaire à Thomas ce qui afficha une moue de satisfaction à Nathan qui ramassait alors les tasses d'une table à présent vide monde.
    Sans plus prêter attention à Thomas il se rendait derrière le comptoir lorsque la jeune inconnue le percuta de plein fouet. Nathan s'arrêta et baissa les yeux vers la jeune femme qui leva à son tour la tête vers lui. Leur regard se croisèrent le temps d'un instant avant que les cris de Thomas ne l'oblige à agir. Déposant le plateau sur le comptoir il contourna la jeune femme et se planta devant Thomas son regard devenu soudain dur et sévère. Ce dernier stoppa net et redressa la tête ne parvenant à soutenir le regard de Nathan qu'une micro-seconde avant de se sentir brûler par celui-ci :

    «Je te prierai de rester correct envers nos clients Thomas. Ces personnes sont ici pour s'offrir un début de matinée tranquille aussi, je te demanderai de baisser le volume ils n'ont en aucun cas besoin d'un jeune fou leur braillant des obscénités dans les oreilles. Enfin, je te demande de t'excuser auprès de cette jeune femme avant de retourner à ton boulot.»

    Nathan c'était prononcé avec calme et politesse cependant chacun de ses mots soigneusement choisit frappèrent si violemment l'employé que celui-ci en blêmit. Cependant, il ne put contredire Nathan, il avait raison et son regard lui semblait si impitoyable qu'il ne put que s'incliner prononçant des excuses à peine audible à la jeune femme avant de fuir la tête rentrée dans les épaules.
    Nathan soupira, passa une main dans ses cheveux bruns et encore humide avant de se retourner face à la jeune femme rencontrant de nouveau son regard noir, profondément enfoncé dans leurs orbites.
    Un jolie minois il devait l'avouer cependant il n'avait pas fait tout cela pour la draguer aussi continua-t-il sur sa lancé du bon employé ne désirait pas aller plus loin que ce rapport là :

    «Comptez-vous commander quelque chose où puis-je disposer ?»

    Le regard sombre et insensible Nathan attendit patiemment une réponse de l'inconnue continuant de la fixer sans vraiment l'avoir cependant...
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rencontre glaciale et etrange (nathan)
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