Temptation Crepuscule
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 Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]

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Emmy Sanders

Emmy Sanders


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MessageSujet: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeMer 2 Sep - 22:38

Les cours venaient de recommencer. Je ne savais pas trop quoi en penser. Je n'avais jamais vraiment aimé les cours, même si j'avais des notes correctes, mais j'appréciais le lycée. Lieu de rencontre idéal pour se faire des amis. Surtout pour quelqu'un comme moi qui ne prenais pas en compte les origines. Le lycée me permettais d'avoir une véritable excuse pour traîner à Forks et avoir des amis autres que Quileutes. J'avais retrouvé pas mal d'amis dans ma classe, mais Jess et Brooke, mes deux meilleures amies n'avaient qu'un cours en commun avec moi. Là encore, c'était bien, car elles n'étaient pas d'une grande sociabilité, mais mal parce que je les adore ! Mais cette année était totalement différente. Ma plus grande angoisse était de savoir si je pourrais tenir le coup, combiner ma vie sociale, ma famille, les cours et mon devoir de loup-garou envers La Push ! Car même si j'étais très contente d'être à présent une louve, cela avait des inconvénients. Comme par exemple, limiter presque totalement mes sorties avec d'autres personnes que celles de la meute ... Ou encore passer mes nuits dehors à surveiller la forêt. Je n'étais pas sûre qu'avec tout ça j'aurais le temps de travailler et de dormir assez pour pouvoir suivre les cours. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dormi plus de 4h d'affilé et cela se faisait sentir ! Sous ma forme humaine, j'étais lente à la détente quand on me parlait, j'avais du mal à ne pas m'endormir pendant les cours et surtout, des cernes s'étaient formées sous mes yeux et semblaient maintenant être marquée de manière indélébile. Et comme le maquillage n'y changeait rien, j'avais vite abandonné l'idée de les camouffler. A la réserve, personne ne me posait de question là-dessus, mais j'avais déjà eu deux ou trois remarque à ce propos depuis le début des cours !

Comme toujours, le temps était grisatre et l'air frais. Mais le froid me faisait du bien, moi qui avait l'impression d'être un four dans les salles surchauffées du lycée. J'avais une heure de libre, mais pas mes amies. Donc j'étais seule. Je n'aimais pas trop ça, je n'ai jamais aimé, mais ces moments étaient rares et donc supportables, même bénéfiques. Le calme ! Tellement longtemps que je n'avais pas eu le calme et un moment à moi ! IOl n'y avait qu'à voir ma tenue ! J'avais enfilé rapidement une robe noire, mis les premières chaussures qui me tombaient sous la main et avais attaché mes cheveux à l'arrache. Le résultat était des plus négligés. Ma robe était toute froissée, mes chaussures, des ballerines noires érraflées mais assorties au moins, et des mèches de cheveux s'échappaient d'un peu partout de ma queue de cheval. Tout le monde était habitué à ma coiffure négligée, mais j'étais toujours bien habillée, alors cela semblait .. suspect. Surtout une robe par à peine 15°C ! La robe ? Pas mon vêtement préféré, mais j'étais encore de corvée de ronde ce soir, et une robe était plus facile à transporter et à enfiler.

Après ce petit tour extérieur durant lequel j'avais pris la résolution d'être moins négligée à partir de maintenant, résolution que j'avais déjà prise et qui était pratiquement impossible à tenir, je retournais dans le bâtiment et me rendis au réfectoire. J'avais terriblement faim. Une faim de loup, c'était le cas de le dire ! Encore l'un des effets secondaire de ma transformation, je mangeais tout le temps et des quantités démentes ! Malheureusement, aujourd'hui mes meilleures amies ne mangeaient pas à la même heure et je n'avais pas l'énergie nécessaire pour répondre aux observations des autres. J'étais donc destinée à manger seule ou à une table avec quelqu'un que je ne connaissais pas encore. Je réussis à convaincre la dame de cantine de me donner une double ration du plat et deux desserts. Mon apparence négligée et mes cernes avaient dû m'y aider. Une fois mon plateau en main, je balayai le self du regard. Objectif ? Trouver une table libre ou avec personne que je ne conaisse déjà. J'en ai repéré une occupée par un garçon que j'avais déjà croisé à quelques reprises mais avec qui je n'avais pas encore sympathisé. Avant je l'aurais trouvé grand, mais depuis que je fréquentais tout le temps les Quileutes qui sont des géants, il ne me paraissait pas si grand que ça. Il devait être musclé, mais comparé aux Quileutes, tout le monde ressemble à une asperge molle ! En tout cas, il était plutôt mignon. Il semblait légèrement plus âgé que moi, sûrement un terminal, je n'étais pas sûre. La table était assez éloignée de celle de mes amis, évitant ainsi qu'ils me voient et soit vexés que je ne mange pas avec eux.

Je posai mon plateau près du garçon et m'installai sur la chaise et m'adressai au jeune homme :

- ça te dérange que je m'installe là ? Tu attendais peut-être quelqu'un ?

Je fis l'ébauche d'un sourire. Je lui demandais ça par politesse et par principe, mais j'espérais réellement que je pouvais rester là : j'étais trop fatiguée pour faire semblant d'être pleine d'énergie et que rien n'avait changé : aucun de ses amis de Forks ne devaient savoir ce que j'étais, c'était expressement interdit ! Je pouvais compter sur le fait qu'il ait un peu pitié de moi en voyant mon apparence et mon air fatigué. C'est le seul avantage que je pouvais tirer de cette état : m'attirer la sympathie des gens qui me laissait ainsi tranquile.
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Nathan Turner

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeJeu 3 Sep - 18:33

  • Deux mois de vacances c'étaient ainsi écoulés. Deux mois qui furent pourtant, bien loin d'être reposant pour notre jeune adolescent qui n'avait cessé de courir de droite et de gauche, enchainant petit boulot sur petit boulot pour tenter de donner une vie un tant sois peu décante à ses deux jeunes sœurs ainsi qu'à sa mère, incapable de travailler depuis que le désespoir l'avait saisi l'emmenant dans des abysses bien plus profond que pouvait provoquer une simple dépression. Autrement dit, ces vacances furent bien loin des journées passées à ne rien faire et, chaque jour, Nathan se levait au aurore afin de servir dans un restaurant de Forks ou encore pour garder de jeunes enfants dont les parents se montraient bien souvent absent. Cependant, et si travailler ainsi chaque jour de la semaine était éreintant pour notre jeune homme il n'en trouvait pas moins une sorte de réconfort. Car en travaillant il ne pensait plus à rien si bien que Nathan passait toute son énergie là-dedans avant de retrouver la triste réalité de sa vie. Une vie morne et bien noire cependant, le sourire de sa plus jeune sœur lui redonnait à chaque instant un peu de bonheur si bien qu'il trouvait ainsi la force de continuer à faire face à des responsabilités qu'un ado' n'aurait jamais du devoir affronter. Malheureusement, la période de transition fini se montrait belle et bien fini et cela faisait à présent deux jours que Nathan c'était vu obligé de reprendre la direction des cours. Période maudit des adolescents qui ne désiraient en aucun cas retrouver professeurs et cours ennuyeux cependant ce n'était pas cela qui dérangeait en premier lieu notre beau brun non. Lui détestait le lycée d'une part parce qu'il ne pouvait travailler en dehors comme il l'aurait souhaité et d'une autre part parce que rester toute une journée seul et assis sur une chaise permettait à ses pensées noires de revenir l'assaillir de toutes part, l'agressant avec tant de sauvagerie qu'il ne paraissait qu'un peu plus froid et bizarre aux yeux des autres. Nathan avec donc fait du lycée son Enfer personnel de plus, parvenir à allier le travail en cours, chez soi et les petits boulots à répétition se faisait de plus en plus difficile et son niveau scolaire s'en ressentait fortement bien qu'il parvenait encore à tenir le cap malgré la pression et la fatigue.
    La fatigue, un autre problème qui se montrait bien difficile à résoudre et qui se faisait ressentir dans sa démarche, son comportement mais aussi sur son visage. Impossible de ne pas remarquer son épuisement et ce, dès la rentrée. En effet, de longues cernes se dessinaient sous ses yeux et sa peau, d'ordinaire pâle se faisait maintenant presque poudreuse tant la couleur avait fui son corps et l'énergie abandonnée son corps. De plus, Nathan ne faisait pas grand chose pour améliorer cela. Continuant de se coiffer rapidement, il présentait son habituel crinière noire qui lui retombait en désordre sur son visage fatiguée et mal rasé lui donnant l'allure d'un homme pommé plutôt qu'autre chose. Enfin cela n'importait peu et Nathan se moquait bien des dires des élèves qui ne se faisaient pas prier pour parler dans son dos où encore, pour certains, de le provoquer en publique essayant ainsi de le faire réagir. Réaction qui, malheureusement pour eux ne venaient jamais si bien qu'il demeurait le «sauvage», le «gars bizarre» ou encore «le fantôme des couloirs.» Surnom aussi stupide les uns que les autres qui confortait Nathan dans son idée que les humains, décidément et fort malheureusement n'accepteraient jamais la différence et n'essayeraient jamais de voir plus loin que leur nez. Mais, tant pis, qu'ils restent dans leur ignorance et leur bêtise cela ne le concernait guère il avait bien suffisamment de soucis ainsi pour prêter attention aux agissements de ses «camarades.»

    Se fut ainsi que se déroula la totalité de sa matinée. Perdu dans ses songes, Nathan cette fois-ci, ne parvint réellement à suivre en cours et les discours répétés de ses profs n'étaient devenu que de lointain écho pour lui qui, assis au fond de la classe gribouillait cent et un dessin différent de l'heure sans tenter d'échapper à la fourberie de ses pensées. Et, enfin, la dernière heure avait sonné donnant à Nathan la possibilité de sortir un instant, le temps de se rouler une cigarette (petit plaisir qu'il s'offrait rarement) et de fumer tranquillement tout en observant d'un œil morne le ciel habituellement couvert par de lourd nuages noirs. Enfin, il ne pleuvait pas après tout et, bien qu'il fasse plutôt froid le temps de Forks s'accordait une nouvelle fois, merveilleusement bien à l'humeur de Nathan qui se jour là, se trouvait au plus bas.
    Terminant sa cigarette il envoya cette dernière valser sur le bitume avant de retourner à l'intérieur pour se diriger vers le self. Il n'avait aucun appétit aujourd'hui si bien qu'il se contenta d'une pomme et d'une bouteille d'eau avant de rejoindre une table éloignée des autres à l'abri des murmures et des regards particulièrement dérangeant lorsqu'il profitait de sa pause de midi pour tenter d'obtenir un tant sois peu de tranquillité.
    Prenant sa pomme, il fit tourner cette dernière entre ses long doigts blanc tandis que son regard se perdait sur des visages sans jamais pour autant s'attarder plus d'une seconde si bien que son cerveau n'avait guère le temps d'enregistrer l'apparence des autres. Encore une particularité de Nathan, il ne prêtait aucune attention aux autres, ne s'y intéressait pas, ne les regardait pas.
    Soupirant, Nathan croqua dans sa pomme avant de poser celle-ci sur le coté de son plateau pour, finalement installer son menton dans le creux de sa main et de fermer les yeux. Faisant le vide dans son esprit il trouva ainsi un tant sois peu de repos et manqua de s'endormir lorsqu'un bruit de plateau brutalement posé sur la table lui fit ouvrir les yeux. Redressant subitement la tête son regard glaciale sur une jeune femme qu'il avait sans doute croisé dans les couloirs sans pour autant y prêter attention. Pourtant la demoiselle ne devait pas faire partie de celle qui passe inaperçu. En effet, elle possédait un visage agréable à observer, entouré par une épaisse crinière brune qui mettait en valeur ses yeux d'un regard bleu variant de tant à autre sur le gris ressortant sur sa peau matte. Une jeune donzelle superbe si on en oubliait les cernes et sa coiffure négligée. Épuisée elle aussi ? Très bien cependant, n'aurait-elle pas pu se choisir une autre table ? Une si jolie fille devait bien posséder des amis non ? Alors pourquoi venir parler à la personne la plus insociable du lycée ?
    Nathan soupira et ne put retenir un regard sombre lorsqu'elle lui demanda si elle pouvait demeurer ici. Franchement Nathan aurait bien eu envie de lui rétorquer un nom cependant, la demoiselle était déjà installé et il n'avait pas le cœur à jouer les méchants garçon solitaire.

    «Oui.»

    Répondit-il d'une voix sans tonalité, aussi vide que l'était son regard bleu cobalt de nouveau posé sur sa pomme qu'il ne se décidait pas à finir.
    Quoi ? Engager la conversation ? Cela était hors de question pour notre sauvageon qui préféra boire à sa bouteille, mordre sans sa pomme et ignorer superbement le jolie minois de cette inconnue.
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Emmy Sanders

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeJeu 3 Sep - 20:48

Maintenant que j'étais plus proche du jeune homme, je remarquai des signes de fatigue que je voyais si souvent ces temps-ci. Ces cernes étaient les soeurs jumelles de celles sous mes yeux. Heureusement pour mon corps qui avait déjà du mal à supporter mon poids alors que la journée ne faisait que commencer pour moi, le jeune homme lâcha un oui neutre. Mais ma présence ne semblait pas si appréciée.Il m'avait jeté un regard sombre et interrogateur. Il devait se demander pourquoi je m'installais là, c'était sûr. Apparemment ma présence le gênait, mais je ne comptais pas bouger de cette place. D'abord parce qu'il n'y avait pas d'autres places qui me convenait et surtout parce que tant que je n'avais pas mangé, je n'étais pas sûre que je puisse me lever, maintenant que j'étais assise. La chaise était dure et inconfortable mais c'était presque le paradis pour moi de pouvoir m'asseoir et ne pas faire semblant d'avoir la pêche. Je poussai un soupir de contentement. Mes muscles pouvaient enfin se relâcher. Je ne fis pas attention au garçon qui m'ignorait totalement. Sur son plateau, il n'y avait qu'une pomme et une bouteille d'eau. Pendant une seconde, je me demandais comment il faisait pour tenir avec ça dans le ventre et en étant sûrement aussi fatigué que moi. Mais j'étais trop exténuée pour vraiment y réfléchir. En tout cas, mon plateau paraissait énorme par rapport au sien. S'il n'y avait pas eu l'attrait de la nourriture, je me serais endormie sur le champ ! Je n'avais dormi que deux heures la nuit précédente et Sam voulait que je patrouille cette uit dans la forêt. Je passerai une nuit blanche à courrir dans la forêt et à contrôler chacune de mes pensées. Je serais encore plus fatiguée que je ne l'étais, ce qui me semblait presque irréalisable, et je ne rentrerai que vers 6h du matin chez moi. A peine le temps nécessaire pour se préparer et partir pour le lycée. Pas même une seconde pour se reposer. Je maudissais Sam en silence. Etait-ce de ma faute s'ils avaient un esprit étriqué et que mes pensées ne plaisaient pas au point que Paul commença à se battre avec moi ? A cause de ça, Sam m'avait obligée à faire plus de ronde la nuit, avec Paul en plus. S'il testait les moyens de tuer un loup-garou, il en avait trouvé un bon.

Le gargouillement de mon ventre interrompit mes pensées et j'ouvris grand les yeux qui commençaient déjà à se fermer. En temps habituel, ce gargouillement m'aurait gêné, mais cela m'arrivait tellement fréquement (les repas de la cantine n'étaient pas vraiment adaptés au quantité de nourriture qui m'était nécessaire maintenant) que je n'y prêtais même plus attention. La faim étant plus forte que la fatigue et allant m'aider à retrouver un peu plus d'énergie, je saisis ma fourchette et attaquai mon plat. La première bouchée m'arracha une grimace. J'avais presque oublié combien les repas de la cantine était infect ! Mais pas le choix ! je n'étais pas Crésus, je ne pouvais pas me permettre de me payer un restau et mon ventre criait famine. J'en pris une bouchée puis encore une autre. Même si je mangeais proprement, j'avais développé une aptitude à manger à une vitesse hallucinante. En moins d'une minute, j'avais engloutis la moitié du plat. Au bout de quelques bouchées, je ne faisais plus attention au goût. Je savais que je ne pourrais rien avalé avant demain midi, à part quelques gâteaux prit en vitesse demain matin. Maintenant je sentais que j'allais un peu mieux. Je m'étirai légèrement sur ma chaise. Il fallait que je préserve le peu d'énergie que j'allais glaner durant ce repas pour tenir le coup ce soir. A présent que j'avais le minimum d'énergie requise pour pouvoir fonctionner à peu près normalement, je mangeai plus lentement, à vitesse normal. Je reprenais un peu du poil de la bête ! Cette expression me fit sourire. Mais je restais quand même fatiguée. Mon sourire disparut aussi vite qu'il était venu. Non pas que je n'aimais pas ma condition, mais j'étais tellement fatiguée que je ne pouvais pas réellement l'apprécier.

Mon regard balaya la salle, évitant le regard de mes amis qui insisteraient pour que je les rejoigne. Je les aimais beaucoup, mais ils étaient tous un peu fou fou et je n'étais pas d'attaque. Mon regard finissa sur mon voisin de table qui était resté aussi silencieux que moi. J'avais dû lui paraître étrange à éviter les gens et à manger aussi vite. Mais on me prenait déjà pour la "rebelle" de service, alors une étiquette de plus ou de moins n'allait pas me tuer. Je n'aimais pas ce mot, "étiquette" encore moins ce qu'il signifiait. Elle était considéré comme "la fille qui est amie avec trop de gens" pour les habitants de Forks, "l'ado rebelle et décevante" pour ses parents, "la rebelle" pour La push. Les gars de la réserve étaient ici "les musclés qui regardaient les gens de haut". Jess, ma meilleure amie, comme "la reine des glaces", etc ... J'aurais pu continué longtemps ainsi. Ces étiquettes faisaient que les gens avaient du mal à accepter les jeunes de la réserve. Ils jugeaient sans connaître. La réciproque était la même. Les Quileutes avaient des préjugés aussi. Je n'aimais pas cet état d'esprit. Il ne faisait que provoquer des tensions, il n'y avait qu'à voir l'altercation entre Paul et moi il y a quelques jours. Sam avait dû nous séparer. Heureusement que je cicatrisais vite !

Mes pensées en revinrent à mon voisin de table. Durant tout ce temps, je ne l'avais pas quitté des yeux, mais sans vraiment le voir, j'étais ailleurs. Maintenant que la fatigue n'était presque plus aussi terrassante, mon penchant naturel à sociabiliser reprit un peu le dessus. Eh ! On se refait pas ! Et après tout, il avait accepté que je reste ici alors que très clairement cela ne l'enchantait pas. Et puis il était plutôt mignon et son physique changeait de celui des Quileutes. Je n'allais pas cracher sur la soupe non plus ! Je détournai quand même mon regard de lui (cela devait l'avoir gêné que je le fixe comme ça), pris une bouchée de ce plat innomable et pris mon courage à deux mains. Parce qu'il ne semblait pas très "chaud" pour faire la conversation. Mais je ne préférais pas me fier aux apparences, et voir par la suite si c'était vraiment le cas. Je plaquais le sourire le plus gentil, chaleureux et sincère que mon corps me le permettait et me tournai de nouveau vers lui.

- au fait, je n'ai pas été très polie, je ne t'ai même pas dit bonjour tout à l'heure. Merci de m'avoir laisser m'installer ici, je n'aurais pas eu la force d'affronter l'énergie débordante de mes amis ! Au fait, je m'appelle Emmy, j'ai 17 ans. Et toi ?

Je verrai bien s'il me répondrait ou pas. Au pire, s'il ne répondait rien, je pourrais finir de manger plus vite. Au mieux, je me faisais un nouvel ami ! Et vu qu'il semblait aussi fatigué que moi, je n'aurais pas à faire semblant d'être en pleine forme. Mes yeux se posèrent sur la fenêtre derrière le jeune homme. Le ciel n'avait pas changé depuis ma petite escapade à l'air frais. Mes yeux se reportèrent sur mon voisin sans nom (juste pour le moment, du moins je l'espérais). S'il ne répondait pas dans les 10 secondes qui suivaient, je laisserais tomber et retournerais à mon repas infect.

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Nathan Turner

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeDim 6 Sep - 22:54

  • L'inconnue se rendit bien vite compte que Nathan aurait préféré demeurer seul à sa table cependant, cela ne sembla pas la déranger pour le moins du monde. S'asseyant rapidement suite au 'oui' peu engageant de notre beau brun, la demoiselle se mit à son aise sans nul doute heureuse de pouvoir manger tranquillement d'ailleurs, ne tarda-t-elle pas à débuter son repas. Durant ce temps, Nathan était repartit dans ses songes. Terminant sa pomme, il prit ensuite sa bouteille d'eau dans les mains et resta un long instant à observer les fines bulles qui ne cessaient de remonter tout doucement avant d'éclater à la surface. Étrangement, cela lui inspira un dessin nouveau dont chaque contour s'inscrivit avec précision dans son esprit. Un semblant de sourire parut ensuite naître sur ses lèvres cependant, il disparu bien vite laissant place à ce masque de froideur implacable qui lui était devenu habituel. A croire qu'apercevoir ne serait-ce qu'une seconde un Nathan heureux restait du domaine de l'impossible. Enfin. Un soupire franchit la barrière de ses lèvres tandis qu'il faisait tourner la bouteille entre ses doigts tout en songeant au mille et une choses qui lui restait à accomplir ce soir. Tout d'abord, rentrer en vitesse chez lui afin de préparer un repas décent pour sa famille et ensuite se rendre à son travail qui lui prendrait cinq heures de son temps. Et, ensuite il pourrait enfin travailler un peu sur ses cours puis rejoindre le pays des rêves si ce dernier voulait bien de lui. Une fin de journée chargée et qui, une fois de plus, ajouterait beaucoup de fatigue si bien que Nat' commençait sérieusement à douter sur sa capacité à tenir bon. De plus, il ne mangeait pas grand chose pour ne pas dire rien et il n'était à présent plus qu'une question de jours avant qu'il ne finisse par s'écrouler sous le poids de la fatigue physique et mental. Mais, finalement, peut-être que cela serait une bonne idée ? Peut-être quand terminant à l'hôpital sa mère serait-elle enfin en capacité de réagir et ne laisserait plus leur famille couler la tête la première comme elle le faisait en ce moment ? Perspective joyeuse et pourtant Oh combien affreuse. Sa mère était incapable de se relever car une part d'elle était morte et Nathan l'avait bien vu lorsqu'un matin il c'était pour la première fois de sa vie énervée sur elle. Sa mère c'était simplement mise à pleurer, des larmes silencieuses, remplient de douleur mais, rien de plus. Aucune autre réaction que Nathan aurait voulu voir, aucune lumière de résurrection s'allumant soudain dans son regard bleu, si pareil au sien. Rien de tout cela. Juste un vide absolu qui l'avait conforté dans son idée qu'il était seul. Désespérément seul.
    Un gargouillement se fit entendre et Nathan ouvrit brutalement les yeux qu'il posa avec surprise sur le visage fatigué de la jeune inconnue. Tiens, il l'avait pendant un instant oublié si bien que se fut sans aucune gène qu'il c'était permit de fermer les yeux. La demoiselle avait d'ailleurs fait de même et c'est la faim qui la tira de son demi-sommeil. Elle porta alors une bouchée à sa bouche, puis une seconde, avalant son repas à une vitesse hallucinante sans que Nathan ne marque pourtant une once de surprise.
    Il était repartit dans ses sombres pensées observant la fille sans vraiment la voir comme si elle ne fut qu'un fantôme sans importance et translucide. Quelques minutes passèrent ou simplement quelques secondes allez savoir quoi qu'il en soit, Nathan n'avait toujours pas bougé d'un pouce. La tête posé dans le creux de sa paume, son regard vrillé sur le regard d'Emmy il ne marqua aucune réaction lorsque cette dernière croisa son regard pour ne plus le quitter. Une de plus à partir dans ses songes, cette inconnue et lui se retrouvait au moins sur un point même si cela n'avait pas d'importance pour Nathan qui ne désirait en aucun cas sans faire une amie, une connaissance à la rigueur et encore. Oui, un insociable mais cela n'a plus de secret pour personne à présent n'ai-ce pas ? Nathan le sauvage, l'ours mal léché, le vilain garçon. Une réputation d'enfer qu'il ne comptait pas changer du jour au lendemain et puis, il aimait tant sa tranquillité. Au moins, il pouvait broyer du noir à toute heure de la journée sans que personne ne tente de lui demander si tout allait bien toute les cinq minutes. Les amis pouvaient être encombrant et Nathan lui, n'aimait pas s'encombrer.

    Une voix surgit brutalement dans son esprit et Nathan sortit difficilement de ses songes avant de se redresser sur son siège et de passer une main dans ses cheveux qu'il ébouriffa un peu plus encore au passage. Voilà que la demoiselle prenait la parole. Bon sang n'en aurait-elle pas pu en demeurer au stade du 'je t'ignore et tout ira pour le mieux ?' Non, non et non, mon Dieu voilà qui donnait envie à Nathan de disparaître à dix milles pieds sous Terre ! Soupirant, il vrilla son regard d'un bleu unique dans ceux de la fameuse Emmy pour finalement cédé et répondre d'une voix qui n'avait rien d'engageant à poursuivre une quelconque conversation :


    «Nathan... J'ai 17ans également.»

    Mon Dieu qu'il lui semblait difficile de parler. Sa voix dur et glaciale, son regard sombre et absolument dénué de toute vie. Emmy était à présent en droit de croire qu'elle communiquait avec un mort.

    «Je n'ai pas été d'une politesse exquise non plus et d'ailleurs...» Il marqua une pause afin de se redresser et de boire quelques gouttes d'eau à sa bouteille.
    «Je ne le suis toujours pas.»

    Il reposa sa bouteille tandis que ses lèvres se scellèrent en un rictus mauvais avant qu'il ne détourne le regard s'imaginant sans doute que la fameuse Emmy ne s'attarderait pas sur un cas perdu d'avance et retournerait à son repas infâme.
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Emmy Sanders

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeLun 7 Sep - 22:29

Le garçon au regard bleu se tourna vers moi. Son regard était glacial, froid. Un soupir s’échappa de ses lèvres qui étaient demeurées closes jusqu’à présent. Il ne semblait pas décidé à me répondre et j’allais presque abandonner. Au moment où j’arrivais à dix secondes, sa voix se fit entendre. Pas une voix gentille et douce. Elle n’était ni chaleureuse, ni accueillante. Rien de tout cela. Elle était à l’image de son regard. Froide, vide. Presque comme s’il répondait sans être là. Comme si son esprit avait arrêté de vivre, mais que son corps, lui, continuait à fonctionner par habitude.

Nathan … J’ai 17 ans également.

Sa réponse me faisait froid dans le dos. Je n’avais pas parlé à quelqu’un d’aussi froid depuis longtemps. A part peut-être Leah. Elle était la reine tout catégorie ! Mais ce Nathan n’en était pas loin. Pourtant, sa voix devait être belle, si elle avait un ton plus chaleureux et plus vivant, j’en étais sûre. Je trouvais ça dommage car j’étais persuadée que cela devait être quelqu’un d’intéressant qui méritait d’être découvert et écouter. Mais il ne semblait pas le désirer, et avec son attitude repoussait tout le monde. Tant pis pour lui. Les gens réagissaient souvent comme ça quand ils souffraient, j’en savais quelque chose. N’avais-je pas réagi de la même manière, la première semaine de ma transformation ? Les reproches de mes parents s’étant fait plus pressants et plus pesants à cette période, j’évitais de rentrer chez moi le plus possible. Je ne considérais même plus ma maison comme chez moi. J’évitais tout le monde au lycée, écoutant soit le cours soit mon mp4. Tout le temps … Je devais juste supporter les autres loups pendant les rondes qui me permettaient d’avoir une excuse pour ne pas rentrer chez moi. Mais je préférais cela. Le plus souvent, le loup qui faisait la ronde avec moi évitait tout commentaire sur ma situation familiale. Mais la solitude recherchée n’était pas forcément la bonne solution, et je l’avais vite compris. Même si la présence des autres n’arrangeaient pas tout, cela apportait un certain soutien, on se sent moins seul au monde. La tension chez moi restait la même, mais elle se passait en silence. C’était sans doute mieux, ça m’évitait les crises de larmes quotidiennes qui avaient été mes seuls compagnonnes durant cette semaine horrible.

Je ne savais même plus comment j’avais pensé à cette période. Elle était encore fraiche dans ma mémoire, je l’avais bannie de mes pensées. Je revins au monde réel et à l’instant présent, beaucoup plus supportable malgré la fatigue et la tension accumulée. J’avais décidé d’abandonner d’engager plus loin la conversation avec Nathan. Il n’y semblait pas du tout disposé et je n’allais pas le forcer et utiliser ma force surdéveloppée pour lui arracher un mot. Ma réflexion n’avait pas pris tant de temps que ça. J’avais juste eu le temps de planter ma fourchette dans ce qui ressemblait à mon plat. À ma grande surprise, le beau brun à mes côtés reprit la parole. Sa voix n’était pas plus gentille, loin de là. Elle était toujours dure et glaciale, presque sarcastique. Mais il avait reprit la parole de lui-même.

Je n'ai pas été d'une politesse exquise non plus et d'ailleurs...

Je me tournai vers lui, le sourcil levé, et un regard interrogateur. Où voulait-il en venir ? Nathan marqua une pause et bu un peu dans sa bouteille. C’est vrai que sa voix était un peu rauque. J’attendais la suite, un peu perdue. Un coup, il me répondait le minimum nécessaire et froidement, et un autre, il continuait à me parler sans que je ne lui demande rien de plus. Certes, il était toujours aussi peu accueillant !

Je ne le suis toujours pas.

Un sourire mauvais et plein de sarcasme se forma sur ses lèvres avant qu’il ne détourne le regard. Un sourire se forma aussi sur mon visage. Mais pas le même genre. Plutôt amusé en réalité. S’il croyait que cette réflexion me ferait peur, que je changerais tout de suite de table et que je le fuirais comme la peste, il avait tout faux ! Au contraire, cela n’allait que me donner plus envie de lui parler. De plus, il avait réussi l’exploit de me tirer un sourire sincère ! Ce n’était pas arrivé depuis un mois ! Bien sûr, je sourie souvent, pour ne pas dire tout le temps. Mais ces derniers temps, ce n’était qu’une façade, des sourires forcés pour ne pas inquiéter mes amis pour qu’ils ne sachent pas la vérité . D’ailleurs, à chaque fois qu’on me demandait comment j'allais, je répondais toujours par un grand sourire et un « bien sûr ». De plus, Nathan évoquait le fait que la politesse et lui ne faisait pas bon ménage. Personne ne m’avait parlé aussi directement et sans ménagement depuis des lustres. Sans compter les Quileutes de la meute. Et c’était d’ailleurs pour cette raison que tout le monde évitait de me contrarier ou d’être mal poli. Tout simplement parce que traîner avec principalement des garçons de deux mètres de haut, faits que de muscles ne rassuraient pas les élèves. Évidemment, ils ne pouvaient pas se douter qu’il s’agissait de loups. L’hypothèse tenue par tous était qu’ils appartenaient à un gang, « le gang de La Push ». De plus, ils traînaient avec des gars plus âgés, comme Sam. À la place des autres élèves, vous essayerez de me chercher des noises sachant que je suis leur amie ? La réponse est non. Mais cela commençait à devenir gênant. Seuls mes amis n’avaient pas trop changé d’attitude quand j’ai commencé à rester plus avec Jacob and Cie.

Le fait que Nathan me parle comme ça me soulageait. Je marchais sur des œufs depuis quelques temps. Là, je pouvais être sans gêne, puisqu’il ne semblait ne pas l’être non plus. Cela faisait du bien de temps en temps. Un petit rire sortit de ma bouche, et un sourire du même genre que celui de Nathan se faufila sur mon visage.

Tant mieux, ça me changera des faux-culs pour une fois ! Et si je puis me permettre, tu devrais manger plus, c’est moche un mec maigre comme une asperge !

Nathan voulait être méchant et mauvais ? Je le pouvais aussi ! Ça me ferait du bien d’ailleurs ! Ma réponse n’était pas super, je l’avoue. Mais cela restait vrai. C’était le genre de chose qu’on retient toujours de dire. « tel chose ne te va pas » ou même s’énerver quand quelqu’un a tord. Genre de chose que j’évite, pour ne pas blesser les gens mais qui reste frustrant. On se retient toujours de faire des remarques aux autres de peur qu’ils le prennent mal. Surtout moi. Même lorsqu’on me fait des reproches injustifiés, je me tais. Sauf quand c’est quelqu’un que je n’apprécie pas ou qui ne fait parti ni de mes amis ni de ma famille. J’avais enfin trouvé quelqu’un avec qui je n’avais pas à être gentille et faire semblant que tout allait bien. Entre deux pensées, j’avais pris mon assiette et l’avais posée sur le plateau de Nathan avec un regard autoritaire et sans appel. J’hésitais à lui donner mon deuxième dessert, après tout j’étais de corvée de ronde nocturne ce soir. Finalement, je le posai aussi autoritairement sur son plateau. Les autres loups auraient bien quelque chose à manger ! Ils ont toujours de la nourriture sur eux ! Au pire, j’irai faire un tour chez Emily ! Je gardais mon regard sur Nathan, haussant un sourcil comme pour le défier de refuser. Vu ce qu’il avait mangé, il devait avoir encore plus faim que moi et ce serait du suicide de refuser !
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Nathan Turner

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeMer 16 Sep - 15:40

  1. 'Accepte le monde Nathan, ouvre-toi et vie je t'en pris.'

    Vivre... Ce mot signifiait-il quelque chose aujourd'hui ? Non, il était dénué de sens et perdait toute signification lorsqu'il traversait l'esprit du jeune adolescent. Pourquoi vivre alors qu'il n'en avait pas le cœur ? Pourquoi s'ouvrir et tenter de percer les mystères de l'amitié et de l'amour si il n'en ressentait pas la moindre envie ? Non qu'il ne déteste les autres, bien loin delà cependant, Nathan était persuadé qu'il ne pouvait rien apporter au monde, aux gens alors dans ce cas, où était l'intérêt d'une conversation ou d'un semblant d'amitié. Tout n'était que mensonge, désillusion et illusion et pourtant, il avait essayé une bonne dizaine de fois d'aller vers les autres. Cependant, chaque essai c'était terminé en un échec cuisant et terriblement douloureux.
    Nathan soupira à cette pensée et, sans pouvoir se contrôler son esprit vagabonda à la recherche d'un souvenir flou et pourtant présent d'une jeune femme aussi splendide que fragile. Avec elle, Nathan avait tenté de s'ouvrir, pour elle il avait tenté de caresser des doigts le bonheur mais tout c'était écroulé dès le lendemain de leur première relation. Nat' avait alors ressentit un vide, un manque avant de regarder ce corps entouré de draps noirs qui dormait paisiblement à ses côtés. Son regard avait ensuite glissé sur ses rondeurs exquises et charmantes avant de se figer sur ce visage ravit et paisible. La jeune femme était heureuse mais Nathan lui, ne parvenait à ressentir autre chose que du dégoût envers lui même. Il l'avait voulu, il l'avait eu voilà tout et se fut avec horreur qu'il se rappela le comportement de son père. La ressemblance fut alors trop frappante, trop évidente pour qu'il ne puisse agir autrement qu'en fuyant. Ce qu'était devenu cette fille ? Nathan n'en avait aucune idée. Elle n'était pour lui que le souvenir brumeux d'une soirée ou seule la découverte de la chair le liait à cette fille, à cette inconnue. Le reste avait disparu, son prénom mais également son visage dont il ne revoyait que cette impression de sérénité parfaite ainsi que cette chevelure incroyable si douce et belle qu'il en ressentait parfois encore, sa tendre caresse. Mais, rien d'autre. Cette inconnue, aventure d'un soir au parfum d'autrefois n'était plus rien et Nathan connu bien d'autre fois cette sensation d'oubli, d'indifférence et de douleur. Il ne voulait pas être comme son père et pourtant, il lui fallut se rendre à l'évidence, il ne pouvait s'attacher aux gens sans leur faire du mal, sans les décevoir car, un jour ou l'autre, Nathan finissait par s'effacer pour finalement disparaître. Oui, il en avait la certitude aujourd'hui. Il ne pourrait jamais fuir sa solitude. Car elle faisait partie de lui, poison mortel mais si désirable qui finirait un jour par le consumer en entier. Il serait alors comme le plus beau des martyrs, brûlant sur le bucher, le corps enflammé par les braises de la solitude. Telle était son destin et Nathan ne désirait plus reculer devant lui. Mais avant d'accepter sa fin, avant de courber le dos sous le poids de la douleur il parviendrait à sortir sa famille de se bourbier. Il continuait de vivre, de respirer et de supporter les battements de son cœur pour elles, et uniquement pour elles...

    'Ouvre toi et vie je t'en pris...'

    Se fut sa mère qui lui tint autrefois ces propos désespérant devant la vue de son unique fils qui, chaque jour devenait plus froid et dur que la roche elle même. Encore parfois, elle se permettait cette réflexion et Nathan la regardait alors, capturant son regard pour mieux lui faire ouvrir les yeux sur son comportement à elle. 'Non maman, je ne vivrais pas tant que tu ne vivras pas.' Répondit-il alors avant de tourner le dos à une mère pleurant son fils perdu. Nathan était mort avant même de naître. Destin ou ironie du sort ? Nathan ne le savait pas, et ne cherchait plus la réponse depuis longtemps.

    Autrement dit, si Emmy pensait qu'avancer avec les autres permettait de s'en sortir Nathan lui partageait un avis radicalement différent.

    La voix de la jeune femme le tira finalement de ses réflexions et son regard se posa une nouvelle fois sur son visage fatiguée bien qu'elle semblait avoir reprit quelques couleurs avant de se figer dans son regard brûlant. Elle venait de se présenter, usant d'une amabilité dès plus noble si bien que Nathan en fut surprit. Néanmoins, son comportement ne changea en rien et il ne se renfrogna qu'un peu plus. Emmy s'acharnait et Nat' sentait que s'il demeurait silencieux la demoiselle se contenterait d'en retourner à son repas, autrement dit : Nathan n'aurait jamais son cota de solitude et supporter une après-midi perdu dans le brouhaha des cours ne serait que plus difficile et risquerait de le mettre à bout. Il fallait donc tenter autre chose, répondre, se montrer irritable et espérer que cette forte tête finirait par déguerpir de son champs de vision.
    Il s'entendit ainsi énoncer son nom avant de se voir obliger de boire quelques gouttes d'eau tant sa voix lui paraissait rauque. L'absence de paroles faisaient partie des choses que sa mère lui avait souvent reproché. Et pour cause, Nathan parlait de moins en moins si bien que chacun de ses mots devenaient aussi rare que ses sourires voir parfois, inexistant. Et Nathan comprit, à la minute où cette voix, sa voix si étrangère à ses propres oreilles qu'il avait fait une terrible erreur. Parler lui faisait mal et il ressentit bientôt le besoin urgent de faire fuir cette inconnue, de l'obliger à s'éloigner de lui pour ne plus l'obliger à parler. Son esprit céda, un flot de panique l'envahit et son regard se détacha du visage halé d'Emmy, papillotant de droite et de gauche, cherchant désespérément la futur table qu'il désirait qu'Emmy rejoigne. Il la trouva, non loin d'eux, une joyeuse tablée où quelques regards c'étaient hasardés sur lui puis sur la jeune femme : ses amis, ceux qu'aujourd'hui, elle ne se sentait pas d'affronter.
    Ses yeux cobalt se reposèrent aussitôt sur elle. Emplit d'une colère contenue et d'une détermination certaine la glace de ses prunelles se consuma pour devenir feu et Nathan pria secrètement pour que son regard parvienne à la brûler.
    Ses lèvres s'ouvrirent de nouveau et des mots s'échappèrent, encore. Vague dévastatrice qui aurait suffit à faire reculer n'importe qui. Mais, pas elle. Nathan se rendit compte que bien trop tard que cette diablesse était différente des autres et il crut devenir fou lorsqu'un sourire amusé redressa le coin de ses lèvres, rehaussant ses pommettes, ajoutant un peu de lumière dans son regard bleu.
    Emmy souriait. Elle souriait face à son sarcasme, résistait à la froideur de ses mots et à la brûlure de son regard, pis encore ! Elle paraissait... Contente ? Nathan en fut désarçonné et un nouveau flot de panique envahit vicieusement son esprit. Lèvres entre-ouverte, regard foudroyant et foudroyé il ne put s'empêcher de boire une nouvelle goulée d'eau. Eau qui, au lieu de calmer le feu de sa gorge ne fit que l'intensifier. La demoiselle venait de réussir un exploit. Surprendre Nathan mais surtout, résister à son sarcasme, parer sa méchanceté pour mieux l'inciter à participer à la conversation.

    Ses lèvres se fermèrent dans un rictus mauvais à cette remarque et les longues mains blanches de Nathan se serrèrent brutalement autour de la bouteille dont le plastique craqua sinistrement.
    La colère le surprit et il se mit à haïr cette femme qui venait troubler sa sérénité et qui refusait obstinément de partir, de le laisser seul à sa solitude, à sa bien aimé qu'il sentait fuir entre ses doigts pour s'éloigner à grand pas. Mon dieu qu'il aimerait lui cracher au visage ! Mais cela serait inutile. Personne ne comprendrait son excès de colère et il ne gagnerai rien d'autre que de fameux ennuis.

    Un soupire s'échappa de ses lèvres suite à ses réflexions et ses doigts se desserrèrent pour se lier entre eux, formant un couple étroitement lié au dessus de leur table. Nathan avait ainsi reprit le dessus cependant, il préféra rester lèvres closes et fuir le visage d'Emmy, préférant observer la blancheur de ses doigts tendrement entrelacés entre eux. Image qui lui inspira un dessin, image qui eu le don de l'apaiser. Son regard perdit de sa folie et retrouva toute son indifférence, sa neutralité et son rictus s'effaça laissant place à des lèvres closes, étroitement serrées et inexpressives.
    Ses barrières mentales se reconstruisit alors une à une et Nathan se sentit de nouveau prêt à affronter Emmy et à lutter fermement pour qu'elle finisse par dégager de sa table.

    Mais il en fut tout autre. La voix d'Emmy surgit, bravant le silence qui c'était installé entre eux et provoquant une réaction nouvelle de la part de Nathan. Ce dernier redressa la tête, délia ses mains afin de les poser à plat sur la table puis vrilla un regard sombre et menaçant dans celui de Emmy.
    Elle venait de le provoquer, osant dire ce que personne avant elle n'aurait osée, s'exprimant sans crainte, parant sa méchanceté pour l'attaquer à son tour. Nathan aurait alors pu très mal réagir. Après tout il restait un garçon avec tout l'orgueil et la fierté de ces derniers cependant, il en fut autrement.
    Le changement s'opéra tout d'abord au niveau de ses yeux. La glace fondit et ses prunelles se remplir d'une chaleur douce et attirante tandis qu'un petit sourire aux coins, terriblement charmeur étirai ses lèvres parfaitement dessinées. Réaction étrange me direz-vous ou nouvelle stratégie. Nathan avait en effet décidé d'agir autrement. Emmy ne voulait pas capituler ? Elle désirait se battre avec les mots et tenter de dompter Nathan ? Grand bien lui fasse ce dernier ne se laisserait pas faire ! Cependant, il était loin de comprendre qu'il venait de perdre une bataille en entrant dans son jeu. Mais peu lui importer vraiment, il venait de trouver un moyen de se décharger de toutes ces toxines négatives qui bataillaient dans son corps. Emmy ferait donc office de pushing-ball et remplir ce rôle ne devait certainement pas la déranger puisqu'elle avait apriori les moyens de se défendre. Se penchant légèrement en avant, Nathan plongea son regard brûlant dans celui d'Emmy et la ficha une seconde avant de rétorquer d'une voix sarcastique :

    «Elles ne disent pas toutes cela crois-moi.»

    Un dernier sourire fit ressortir ses pommettes avant de s'effacer à la seconde même où ses yeux s'éteignirent. Laissant retomber son dos contre la chaise il déposa ses mains sur son torse, entrelaçant ses doigts les uns aux autres avant de reposer un regard sombre et vide sur l'audacieuse qui usa d'une nouvelle tactique pour surprendre Nathan. Prenant son repas, elle déposa ce dernier sur son plateau où trônait sa misérable bouteille d'eau et sa pomme tout juste terminée.
    Le jeune homme haussa alors un sourcil surprit par l'action de la jeune femme qui le fixait à présent d'un œil autoritaire. Que croyait-elle ? Que Nathan allait accepter de se nourrir pour la satisfaire ? Ce dernier soupira et passa une main dans ses cheveux avant de poser cette dernière sur le rebord du plateau avant de soutenir son regard. Franchement, il aurait préféré se laisser crever devant elle plutôt que d'avaler ne serait-ce qu'une bouchée de cette mixture puante.
    Il se renfrogna donc une nouvelle fois et repoussa le plateau en sa direction dans un geste de provocation pure.

    «C'est très... Aimable de vouloir me nourrir mais vois-tu, je suis en âge d'agir comme bon me semble autrement dit... Occupe toi de ton ventre qui grogne aussi fort qu'un loup affamé !»

    Cracha-t-il soudain, d'une voix voilée et emplit de froideur avant de retourner à la contemplation de ses doigts qui s'agitaient nerveusement sur la table.

    Quand allait-elle enfin se décider à le lâcher ?
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Emmy Sanders

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MessageSujet: Re: Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan]   Fatiguée ? Pas du tout ... enfin ... [Nathan] Icon_minitimeLun 21 Sep - 16:57

Ma réaction sembla troubler Nathan. Il ne devait pas être habitué à ce genre de réaction face à autant de froideur et de dureté. Car froid, il l’avait été, glacial même. Toute personne normalement constituée et saine d’esprit se serait enfermer dans un mutisme implacable ou aurait même changer de place. Mais il faut croire que j’étais différente. Peut-être ma transformation avait fait buguer une partie de mon cerveau et que je n’étais plus saine d’esprit. Lorsque je déposai ma nourriture sur son plateau aussi vide que son regard, son mécontentement fut immédiat et nettement visible. Il posa ses mains sur la table qui en trembla presque. Son magnifique regard bleu se posa sur moi et je frissonnai, pas seulement de peur. La fureur qui imprégnait ses yeux glacerait le sang de n’importe qui. Heureusement que le mien avait une température plus élevée que le commun des mortels. Ce qui me fit peur aussi, c’est le vide de ce regard. À part cette colère, il n’y avait rien. S’il ne bougeait pas, s’il ne respirait pas, si je n’entendais pas les battements de son cœur par-dessus le brouhaha collectif de la cantine, j’aurais pu croire que je fixai un mort.

Ce vide, je ne le connaissais que trop bien. Je l’avais expérimenté moi aussi. Mais que durant un très court laps de temps. J’étais revenue à la raison aussi vite que je l’avais perdu. Je ne sais pas ce qui m’avait fait sortir de cet état second, dans lequel on ne laisse qu’une coquille vide, fade et sans vie. Tout ce que je sais, c’est que je me suis réveillée un matin, me rendant compte du désastre de ma vie. J’avais passé la semaine sans dire un seul mot, sans réagir, comme une automate. Comment avais-je pu en arriver là ? Ce matin-là, j’avais repris ma vie en main. Même si c’était dur, exténuant et qu’on n’était pas sûr que ça en vaille la peine, il le fallait. Je n’est jamais été égoïste et j’avais très vite compris que je ne vivais pas seulement pour moi mais aussi pour les autres. Alors je devais vivre pour eux, car même si j’étais maladroite et que l’on se disputait, je ne ferais que les blesser plus en arrêtant de vivre. Si d’autre y arrivait, pourquoi pas moi ? Je devais vivre pour ceux qui tenait à moi. Pas seulement rester en vie, respirer, manger, dormir. Non, vivre vraiment. Réagir, ressentir, profiter des moments qui m’étaient offerts. C’était dur, ça faisait mal souvent, mais je n’avais pas le choix. Je devais le faire tout en restant moi-même.
Mais pouvais-je encore être moi-même ? Mes amis ne devaient pas le penser. Ils étaient revenus de vacances et m’avaient trouvée totalement changée. Plusieurs fois j’avais entendu cette expression dans leurs bouches : « tu n’es plus toi-même c’est temps-ci, Emmy. Tu es sûre que ça va ? ». Que pouvais-je répondre ? Ce vide que j’avais éprouvé en moi avait laissé ses séquelles et avec mon nouveau moi, j’étais un peu perdue. Je savais que je ne pourrais jamais être la même. Mais serais-je mieux ? Serais-je plus heureuse ? Personne ne pouvait le savoir puisque je ne le savais pas moi-même. Tout ce que je pouvais faire, c’est essayer. Faire tout pour vivre. C’Est-ce qu’on faisait tous sur cette terre, non ? Même les animaux. C’est programmé en nous. Les scientifiques appellent ça l’instinct de survie.

C’est hallucinant tout ce que l’on pouvait voir dans un seul regard. Mais je voyais surtout des choses en moi. Je ne savais rien de l’homme qui se tenait devant moi. Seulement son nom, son âge et la certitude qu’il souffrait et qu’il était là sans être là. Dans ces moments-là, tout ce que l’on veut, c’est la solitude. Mais était-ce vraiment ce dont il avait besoin ? Il y a une différence entre ses envies et ses besoins, et trop de gens les confondaient.

Je détournais mon regard du sien, me rappelant douloureusement ce que j’avais été. Je regardais droit devant moi, le temps de reprendre mes esprits et de ré-enfouir ses souvenirs au plus profond de moi. Ce n’était pas forcément la meilleure solution, mais c’était la seule que je pouvais supporter. Mais en fixant devant moi, je croisais le regard de Quil, chargé de reproche. Encore une fois, je mangeais avec quelqu’un de Forks, abandonnant les « miens » pour un inconnu. Ce reproche, je l’avais trop souvent entendu mais même si j’avais changé, il y a des choses constantes. Tout comme la Terre tourne autour du Soleil, la pomme tombera toujours au sol, j’aurais toujours un esprit ouvert et social. Je haussai un sourcil en direction du Quileute, le défiant de faire la moindre intervention. Une fois encore, je regardai ailleurs. Cette fois-ci, je tombai sur la table où mangeaient ensemble tous mes amis. Ils étaient bruyants, souriant, riant, animés, comme toujours. J’avais été comme ça il y a quelques mois. Mais la fatigue régnait en maître sur ma vie à présent et pas facile de garder cette joie et bonne humeur en permanence. Je reportai mon regard su Nathan, évitant ainsi de croiser le regard inquisiteur de mes amis. Je ne savais que trop bien ce qu’ils diraient et je subirais leurs reproches plus tard. Pour l’instant, je m’intéressais à Nathan. Je m’étais préparée à affronter ce miroir du passé, sa froideur et sa colère. Je fus bien surprise lorsque, quand je me plongeais dans son regard cobalt, je me rendis compte qu’au lieu de me heurter à un rideau de froideur, je fis face à un regard doux et charmeur, accompagné du sourire assorti. Ma mâchoire inférieur se baissa et se referma aussitôt. Je devais garder la tête froide. Après tout, je passais les trois quarts de mon temps avec des garçons considérés comme très beaux et très bien foutu sans que cela ne me fasse ni chaud ni froid. J’avais même discuté avec un vampire d’une beauté hors du commun, alors pourquoi ma réaction devait être différente face à Nathan ? Il fallait que je reprenne mes esprits. De plus, j’avais pris la décision, presque inconsciemment, d’essayer de l’aider à revivre en quelque sorte. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être que j’avais le sentiment que cela m’aiderait aussi. À peine avais-je fermé la bouche, que Nathan prit la parole, répondant à ma petite pique :

Elles ne disent pas toutes cela crois-moi.

Cette remarque me fit sourire. Il n’avait pas perdu de son mordant. Et même s’il arrivait à me remballer, il avait déjà perdu. S’il avait vraiment voulu rester seul, ne se serait-il pas simplement tu, attendant que je parte ?
*vas-y, défoule toi sur moi. Comme ça je n’aurais pas de remord à faire de même.*
Je compris vite que son changement d’attitude était surtout stratégique. Quoi d’autre sinon ? Avec un sourire assez provocateur que je fus étonnée de pouvoir faire vu mon trouble, je lui répondis d’une voix mielleuse :

Serait-ce une invitation ?

Pendant un instant, j’avais aperçu un semblant de vie passer dans ses yeux. Son cas n’était donc pas désespéré. Mais son regard redevint vite, trop vite, vide. Comme s’il avait été vidé de son énergie. Mais j’allais pouvoir en tirer quelque chose, j’en étais sûre. Si quelqu’un d’autre avait été assis en face de lui à ce moment précis, il l’aurait sûrement pris pour un fou, une sorte de schizophrène. Une chanson me vint en tête. Elle n’était pas très connue mais avait reflété parfaitement comment je me sentais. Je fis un effort pour me rappeler les paroles.
I’m not crazy, I’m just a little unwell. I know, right now you can’t tell, but stay a while and maybe then you see a different side of me …
Je me reconcentrai sur Nathan de nouveau vide.

Tu sais, les filles sont douées pour le mensonge. Et lorsqu’on est désespérée, on ne crache pas dans la soupe...

Je fis le sourire le plus ironique et innocent que je pouvais en le regardant droit dans les yeux. Maintenant que la chaleur avait quitté son regard pour être remplacé par sa froideur habituelle, il m’était plus facile de le regarder, face à face. J'espérais sincèrement que cela le ferait réagir. J'en étais pratiquement certaine. Les hommes ont trop de fierté, surtout côté sexe, pour rester impassible.
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