Rencontre entre les arbres PV with nathan

Dis pourquoi, la vie n'est pas comme elle devrait être?


Un rayon de soleil éclaira lentement le visage endormi de Seth qui remua paresseusement. Il n’avait aucune envie de se lever. La veille sa ronde s’était prolongée plus que de coutume et il s’était couché à cinq heures du matin, les muscles raides… En fait il ne s’était même pas couché, une fois sous forme humaine, il avait ouvert la porte de sa maison et sans se soucier de sa tenue plus qu’indécente, il avait gravi les escaliers avant d’aller s’écrouler son lit, ne prenant même pas la peine de se glisser sous la couette. Il ne s’était même pas rendu compte que Morphée était venu le prendre dans ses bars. Ce fut un sommeil sans rêve, plus proche du coma que du repos du guerrier et tellement court. Le jeune garçon se tourna pour échapper à la lumière diurne, il ne voulait pas ouvrir les yeux. Il ne voulait pas recommencer à se disputer avec sa sœur, il ne voulait pas faire une nouvelle ronde, il ne voulait pas voir Sam lui rappelait que la meute était en danger. Il ne voulait plus se battre pour sa survie, il voulait redevenir l’adolescent ordinaire qu’il était avant. Il voulait retourner jouer, rire, faire des conneries. C’est alors que la porte de sa chambre s’ouvrit avec perte et fracas. Le collégien gémit et plongea sa tête dans son oreiller. Il n’en pouvait plus de ce combat perpétuel, contre les vampires, sa meute, ses parents. Pourquoi ? Il n’avait que quinze ans. Et même si devant Paul, il avait fait son fier hier, il devait bien l’avoué, Seth ne tenait pas le coup. Comment pouvait-il se battre contre des créatures centenaires, c’était impossible. Rien que l’idée de tuer quelqu’un lui donnait envie de vomir, alors le faire de sang froids, comme le prévoyait Sam. Seth ricana tout seul « faire preuve de sang froids » quelle expression stupide pour quelqu’un dont la température corporelle est de plus de quarante degrés. C’est alors que le parquet grinça et qu’un poids se posa à coté du garçon sur le matelas. Seth sentit d’abord le parfum léger de sa mère puis sa main sur ses cheveux tondus. Il ne réagit pas à cette marque d’affection pas plus qu’il ne répondit lorsqu’elle lui demanda de se lever pour aller en cours. Il se contenta de se retourner pour tourner le dos à sa mère. Il ne voulait pas y aller et il n’y irait pas. Point. De toute façon, il ne pouvait pas continuer à se rythme. Sue n’insista pas et referma la porte de la chambre de son fils. Ce dernier eut un soupir de contentement et ferma les yeux pour se rendormir. C’est à ce moment que Leah surgit. Elle ne prit pas de gants pour faire comprendre à son frère qu’il devait se rendre en cours. Au contraire la jeune femme de fort mauvaise humeur se contenta de renverser un saut d’eau glacé sur le lit de son cadet avant de s’enfuir hors de sa portée. Ecumant de rage, le jeune Quileute s’extirpa de sa couette désormais irrécupérable et se dirigea vers la salle de bain. Une fois dans la salle d’eau, il se glissa sous le jet brulant et laissa ses muscles endoloris se détendre. IL poussa un soupir de contentement sentant chaque une des douleurs qui l’assaillaient depuis son réveil disparaître petit à petit comme dissoute par l’eau chaude. Il laissa un moment le liquide ruisselait sur son corps avant d’ouvrir les yeux et de sortir de sa douche. Mécaniquement, il s’empara d’une serviette blanche et s’enroula dedans. Puis il se plaça face au miroir en pieds et s’inspecta d’un œil critique. Qui aurait cru qu’il avait quinze ans. Il mesurait désormais presque deux mètre et avait pris presque vingt kilos en six mois, mais vingt kilos de muscle. De même son visage avait perdu ses rondeurs enfantines pour prendre une forme plus émacié, plus dure. Qui correspondait plus à son statue de loup. Seth estimait qu’il était devenu relativement beau gosse, dans le genre méchant garçon. Seulement, il ne prêtait plus la moindre attention à ces détails, tous ce qui le préoccupait c’était les immenses cernes violets qu’il avait sous ses yeux sombres. Il pensa un moment à emprunter du fond de teint à Leah pour les dissimuler mais il tenait encore un peu à la vie. De guerre las, il décida de laisser tomber et parti s’habiller. Navrant, spectacle que la garde robe du garçon, s’était bien simple entre ses transformations, sa haine du shopping et les moyens financiers limités de sa famille, il n’avait presque plus rien à sa mettre. Finalement, il s’empara de son dernier jean et d’un T-shirt blanc. Il prit son sac qui trainait dans un coin de sa chambre et dévala les escaliers jusqu'à la cuisine. Là, il s’assit sur la table mais contrairement à d’habitude ne se mis pas en mangé. Il n’avait pas faim. La simple idée d’avaler quelque chose le rendait malade. Il se força à croquer dans une pomme puis sorti de chez lui d’un pas lent. Il évita les flaques d’eau et longea avec fatigue la route qui menait de la Push au collège. Des voitures le dépassèrent mais aucune ne pris la peine de s’arrêter pour le mener en cours. Au contraire même certain véhicules l’éclaboussèrent et il arriva en cours trempé et sale. Son professeur d’anglais, petit, rond, rouge et avec un penchant marqué pour la bouteille, regarda Seth en faisant la grimace puis dit d’une voix hautaine, en le regardant comme on regarde un bifteck périmé :

-Monsieur Clearwaters, venez venir en cours propre et dans une tenue décente. Je vous accepte exceptionnellement. Allez-vous asseoir

Seth ravala une réplique mordante qui lui aurait valu un blâme et se traina jusqu'à sa place. Là, il laissa tomber son sac et sorti un cahier pour noter le cours. Il n’aimait pas du tout l’école mais était lucide. Si un jour, il voulait s’en tirer se serait grâce à des études réussi et d’excellentes notes et non pas avec ses pouvoirs de loup. Mais qui c’est peut être qu’un jour, il pourrait partir loin d’ici et réussir sa vie. C’était à cette pensée qu’il s’accrochait lorsque les professeurs lui menaient la vie dure. Car il y en avait des salauds qui ne supportaient pas de voir un petit indien réussir. Son prof d’anglais était correct, à cheval sur la tenue mais il l’était avec tout le monde et reconnaissait que Seth était un bon élève. Par contre sa prof de biologie avait clairement un problème avec ses origines. A moins que sa n’ai un rapport avec la récente visite de Paul et embrye à la sortie des cours. Deux colosses en short par moins dix degrés, ça faisait tache. Seth ricana joyeusement à ce souvenir avant de se mettre sérieusement au travail. Les heures passèrent avec la vitesse d’un escargot asthmatique. Lorsque la sonnerie du déjeuné sonna Seth se leva d’un bond et fila vers la cantine. Avant de faire demi-tour. Autrefois, il adorait les mardis après midi car il n’avait pas cours. Désormais, il devait en profiter pour faire ses devoirs et rattraper tout le temps perdu par ses rondes incessantes. Il se dirigea vers la bibliothèque et se plongea dans ses livres. Bizarrement, cette activité lui fit du bien. Totalement accaparé par sa tache, il ne vit absolument pas le temps passer. Pour une fois, il oublia ses problèmes et les vampires furent considérer comme un problème bien moindre comparé aux équations du second degré. Il s’abandonna complètement à cet exercice délicat et en ressorti soulager d’avoir fini cette corvée mais aussi avec pour la première fois depuis longtemps un esprit a peu près vide et clair. Il se sentait presque invincible. Ce fut donc d’une humeur considérablement meilleur qu’il sorti de la bibliothèque. Il abordait un sourire léger et charmeur, même le mauvais temps ne l’attristait pas. Le jeune Quileut, se rappela alors qu’il servait comme extra dans une superette à la sortie de la ville. Le gérant voulait changer les rayons entre 15 heures et 17heures, heure de l’arrivée de la horde de lycéen qui investissait massivement dans les canettes de bière ou coca, les biscuits ou autre truc du genre. Attiré par la haute stature de Seth, le gérant lui avait proposé ce job, extrêmement bien rémunéré. Le jeune garçon avait prévu de refuser trop épuisé par ses rondes. Mais, il venait de découvrir que toute activité physique ou intellectuelle intense lui faisait oublier ses problèmes. Autant en profiter pour se faire un peu d’argent de poche, car sa mère était vraiment radine et il avait désespérément besoin de trucs comme des fringues. C’était sans doute le plus gros inconvénient de la vie de loup, elle demandait un énorme renouvellement de la garde robe. Chose que Seth n’avait certainement pas les moyens d’assurer en tout cas pas sans faire d’extra job comme ce soir. Enfin cette fin d’après midi. Un coup d’œil à sa montre indiqua à Seth qu’il était en retard. Il se mit alors à courir profitant pleinement de ses capacités de loups. Heureusement pour lui personne ne le vit. Autrement, il aurait était bon pour un énième sermon de Sam et une punition vraiment humiliante ou pénible. Genre une semaine de ronde avec Leah et Paul, simultanément. Cette punition serait pire que de la torture en tout cas au sens de jeune homme. Il ralentit lorsqu’il vit le magasin et rentra un sourire aux lèvres.

- Bonjour, déclara-t-il

-ah, Seth c’est gentil de ta part de venir… répondit le gérant avec un sourire affable. J’aurais besoin de tout les bras disponible, surtout que tout le monde ne possède pas ta force.

Le garçon éclate de rire et se mit au travail avec efficacité. Les cartons succédaient aux cartons et les emballages aux emballages. Si contrairement à ses collègues le Quileut ne fatiguait pas, il s’ennuyait prodigieusement et ses soucis revinrent au galop. Il secoua furieusement la tête. Il aurait tout le temps de se concentrer la dessus durant sa ronde. Il se remit à travailler avec un regain d’énergie et fini avec dix minutes d’avance. Son patron revient le voir avec un immense sourire, ravi du travail de son employé lui offrit une canette de coca. Le garçon accepta et commença à boire à petite gorgée. Finalement, il adorait ce job, pas trop fatiguant pour lui et du genre à permettre de se vider la tête. Pile ce qui lui fallait

-Au fait, je voulais te demander, attaqua son patron.

-Mmmh ?

-Un de mes vendeurs est malade… Tu pourrais le remplacer, provisoirement et tu auras une prime en plus de ton salaire.

Le jeune loup eut un large sourire et accepta, un peu de sous supplémentaire. Ravi l’homme lui expliqua les quelque règles de bases, êtres polie avec les clients, sourire et ne jamais se vexer. Ah et il fallait aussi mettre un uniforme. Ah ces mots le Quilleute grimaça, il n’aimait pas du tout cette histoire d’uniforme mais alors pas du tout. Il n’avait pas tort au vu de la monstruosité qui allait lui servir de tenue pour la soirée. Une immonde chemise vert pâle avec un gros logo qui représentait un chaton. Une horreur, un monstre pire que Terminateur, 1, 2, 3… La honte de sa vie. Le jeune homme soupira et se dit que sa pourrait être pire. Au moins, il était payé pour porté cette immondice et la superette n’était pas fréquentait par les membres de la meute car les Cullen s’y rendaient trop régulièrement. Il pouvait donc espérait être un peu tranquille et ne pas avoir à subir les commentaires de Paul toute la semaine. Il se mit donc au travail la mort dans l’âme et un sourire mécanique aux lèvres. Les lycéens ne faisaient pas attention à lui et il n’avait pas une tache trop dure à accomplir. Et s’il souffrait de l’ennui au moins, il n’avait pas à supporter Leah ou les autres de la meute. C’est alors qu’il entendit une voix féminine aisément reconnaissable. Il se retourna vers le fond de la queue et reconnu Emmy qui parlait avec quelques amies. Il se retint de laisser échapper un grognement bien trop canin pour un homme et se contenta de se passionner pour sa caisse. De puis le désastre de la ronde de la veille. Il désirait s’excuser de nouveau et convaincre la jeune femme qu’il n’était pas qu’un gamin au sens de l’humour déplorable. Ors il n’allait pas pouvoir s’excuser mais en plus il allait être ridicule. Sans compter que toute la meute allait être au courant. Et il ne voyait aucun moyen d’éviter cette confrontation. C’est alors que le jeune garçon eut un flash de génie. Il fit signe à un collègue qu’il prenait sa pause. Et se leva brusquement de sa caisse. Il s’apprêtait à courir le sprint de sa vie lorsqu’il bouscula quelqu’un. Il s’arrêta donc avec des excuses toutes prêtes mais s’aperçu qu’il s’agissait précisément de la personne qu’il tentait d’éviter. Il ouvrit la bouche, la referma, devint cramoisie et reparti en courant de plus belle. Il ne s’arrêta qu’à la lisière des bois à peine essoufflé et toujours en uniforme. Il donna libre court à sa fureur en envoyant son poing dans un arbre à proximité. Il s’apprêtait à hurler de rage lorsqu’il entendit des bruits de pas. Seth se retourna donc prêt à terroriser celui qui osait venir le déranger dans sa retraite. Puis il se rendit compte du ridicule de la situation et rougit à nouveau se demandant ce que le garçon, un lycéen à en juger par sa taille devait penser en voyant un Quilleut avec un uniforme moche et trop petit s’acharner sur des arbres.